« Encore un pipi dans ton pantalon et tu ne pourras plus aller à l’école »

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2 ans trois quart, voire 3 ans tout pile et ça y est! Mes parents me plongent dans le grand bain de la Maternelle. Alors c’est sûr, j’ai bien été passer quelques heures à la garderie ou à la crèche, mais la Maternelle c’est une toute autre histoire. En avant l’aventure, pour le meilleur et pour le pire!

 

Tout a commencé cet été. Maman m’a seriné pendant 2 mois : « Pour aller à l’école, il faut que tu fasses pipi dans le pot« , allez comprendre le lien, mais si maman le dit! Enfin, moi, comme je ne sais pas du tout ce que c’est que l’école et que ça me fait un peu peur, je décide de prendre mon temps. Je passe l’été les fesses à l’air, mais je ne fais pas toutes mes commissions dans le pot. J’en fais certaines sur le tapis du salon, d’autres derrière une porte – un peu de pudeur tout de même!

Au bout de 3 pipis, j’aurai le droit de rester à la maison!

Quand le jour de la rentrée arrive, maman est super stressée et papa me répète pour la 450è fois que l’école c’est vraiment GE-NIAL. C’est louche! Il faut que je fasse 2 fois pipi avant de partir pour être sûr de ne pas faire dans mon pantalon et bien sûr, quand maman me récupère le soir, l’aide maternelle a dû me changer des pieds à la tête. Et ça, j’ai bien compris que c’était LE truc que l’aide maternelle déteste le plus faire. Elle le dit à ma maman, à 16 heures, devant tout le monde. Et au prochain pipi, il paraît même que j’aurai le droit de rester à la maison! Je ne vais pas me gêner!!

A l’école, dès les premiers matins, je quitte maman sur le trottoir, on me demande de me mettre en rang en faisant le petit train, deux par deux à côté d’un enfant qui pleure, de monter un escalier immense, tout gris, avec une rampe toute collante, puis d’accrocher mon manteau à un porte-manteau (je n’en avais jamais vus avant), puis de mettre mon tablier en le posant par-terre devant moi avant de le jeter par dessus ma tête, puis d’enlever mes chaussures et de les mettre dans une case à mon nom (que je ne sais pas encore identifier), puis d’enfiler mes chaussons que je suis censé reconnaître, puis de rentrer dans la classe en silence, sans pleurer, pour aller m’asseoir en rond avec mes 28 autres camarades qui pleurent aussi fort que moi. Et après tout cela, la journée peut commencer… et elle promet d’être longue.

Maman ne viendra pas avant 16 heures

Je me retrouverai à devoir partager le jeu que je découvre, écouter la maîtresse, l’aide maternelle et tous les adultes inconnus qui m’adresseront la parole tout au long de la journée, aller faire pipi quand on me le demande, me taire, parler, chanter sans crier, ne pas demander ma maman puisqu’elle ne viendrait pas avant 16 heures, déjeuner avec des centaines d’autres enfants de la nourriture que je ne reconnaîtrai pas, aller jouer dans la cour alors que j’aurai envie de faire la sieste au chaud, ne pas demander ma maman, puisque de toute façon elle ne viendrait pas avant 16 heures (« je te l’ai déjà dit »). Et quand 16 heures arriverait enfin, je ne devrai surtout pas me jeter de soulagement dans les bras de ma maman, sans quoi la maîtresse me rattrapera par le col de la chemise pour me demander de lui dire au revoir en la regardant dans les yeux (véridique) pour m’apprendre les bonne manières. Ma maman me demandera tout sourire « alors c’était bien l’école? » et moi, comme je n’oserai pas la rendre triste, je lui répondrai « je ne sais pas« .

Arrivés à la maison, Maman attendra un peu avant d’aborder le sujet qui fâche : le pipi dans la culotte! Mais je sentirai bien que c’est son unique préoccupation. Je l’ai vu quand elle s’est recroquevillée comme une petite fille de 3 ans devant l’aide maternelle qui la menaçait du doigt. Maman me redira à quel point l’école est importante pour apprendre, lire, écrire, se faire des amis. Et que, sans école, pas de travail, sans travail, pas de maison, sans maison, pas de vacances. Et donc si je ne fais pas pipi dans les mini toilettes de l’école, et bien je serai tout simplement au chômage. Et à voir la tête de maman le chômage, ça a l’air grave.

Je parviendrai à me retenir toute la journée

Non je n’irai pas dans les mini toilettes. L’effet glacé sur mes fesses, l’odeur de pipi, et l’obligation de faire devant mes camarades… c’était au-dessus de mes forces! Mais je parviendrai à me retenir toute la journée. Alors bien sûr, parfois ça me fera vraiment mal au ventre, surtout le matin avant d’aller à l’école, ça me réveillera même la nuit et maman sera fatiguée de devoir à nouveau se relever et me recoucher. Mais ce sera la seule solution pour que maman, la maîtresse et l’aide maternelle ne se fâchent plus contre moi.

C’est à nous, enfants de 3 ans, de nous adapter

Jusqu’aux vacances de Noël, je pleurerai un peu tous les matins. J’entendrai ma maîtresse me dire « tu n’as pas envie d’aller à l’école? Et bien, mon pauvre, tu en a pris pour 18 ans! », ça me donnera envie de rentrer chez moi. Je verrai maman s’agiter, essayer d’organiser des cafés de parents, pour faire connaissance avec les familles avec lesquelles je passe mes journées. Un jour, je rentrerai de l’école en racontant à maman que la maîtresse a dit que « j’étais mauvais caractère« , et « une poupée de chiffon« . Je verrai bien que maman aura envie de crever les pneus de sa voiture. Au lieu de cela, elle m’expliquera que je « ne suis pas » mais que « j’ai » parfois mauvais caractère effectivement, mais parfois aussi très bon caractère et surtout que je suis un enfant de 3 ans. Puis elle prendra rendez-vous avec la maîtresse pour mieux comprendre ce que je vis. Et elle découvrira combien je suis en retard sur l’autonomie, puisque je ne sais pas encore boutonner mon tablier, ni ranger mes chaussures à leur place. Elle s’apercevra que j’ai beau parler comme un livre, être curieux de tout, j’ai tout de même un sérieux problème pour rester ainsi solitaire et passer rapidement à autre chose quand une activité me paraît trop compliquée. Maman comprendra que la petite section de Maternelle est, pour cette maîtresse, aussi importante que le passage à Sciences Po, et qu’elle ne va pas attendre que je daigne être prêt.

C’est à nous, enfants de 3 ans, de nous adapter au système scolaire, au cadre, à la société qui ne nous réservera pas que des cadeaux. S’il fallait observer 30 élèves et s’adapter au rythme de chacun, comprenez bien que nous y serions encore! C’est donc aux 30 élèves de rentrer dans ce cadre, au rythme attendu, qu’ils aient 2 ans trois quart, 3 ans, ou presque 4 – et à cet âge 6 mois comptent au moins le double. Ils doivent monter dans le train au moment où il passe, ni avant, ni après.

Le 2 septembre, on doit retenir : nos sphincters, l’endroit où accrocher notre manteau, poser nos chaussures, entrer dans la classe, la tête de celui à qui donner la main dans le rang, tout cela en disant « bonjour », « merci », « s’il vous plaît », un minimum! Sans oublier de jouer, chanter, retenir des comptines, ranger, manger, dormir, courir, ne pas taper, ni, mordre, ni crier, ni prendre les objets des mains d’un autre, même si c’est lui qu’a commencé et enfin… raconter ma journée à mes parents.

Après Noël, je ne pleurerai plus, j’ai bien vu que ça n’avait aucun effet sauf celui de faire monter les larmes de maman. Je continuerai à oser dire que je n’aime pas aller à l’école et ce, jusqu’au 30 juin.

Je mettrai 3 ans à comprendre que l’école ne me veut pas que du mal

En fait, je mettrai 3 ans à y aller avec plus de légèreté et à commencer à prendre du plaisir, quand enfin, en Grande Section, je rencontrerai une maîtresse qui prendra le temps, tous les matins, de discuter avec chacun et de prendre le pouls, mon pouls. D’ailleurs, avec elle, on découvrira le réveil du corps, les parents auront le droit de monter dans la classe parfois pour nous lire des histoires. Maman viendra même faire une activité avec tous les enfants de la classe et la maîtresse, pour nous aider à être plus calmes. J’aurai toujours mal au ventre, car je n’oserai toujours pas franchir les toilettes de l’école, mais le 30 juin, j’aurai le coeur serré de quitter ma maîtresse, pour la première fois.

Je mettrai 3 ans à comprendre que l’école ne me veut pas que du mal, que ce n’est pas qu’un lieu de souffrance mais qu’on peut s’y faire des amis et être aimés, par les grands et les petits. Je mettrai 3 ans à dépasser les premiers mois où je me suis senti tellement nul, tellement incompris, rejeté, jugé, décalé. 3 ans à dépasser le diplôme que la maîtresse de Petite Section m’avait décerné à la fin de l’année, celui de « l’espièglerie ». Sur le coup, je ne le compris pas, mais je vis bien que maman, qui fit tout pour que je l’oublie aussitot, le garda en travers de la gorge pendant 3 ans. Je crois que ça s’appelle la résilience.

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Parce que je refuse que les enfants de 3 ans puissent – comme mon fils – mettre 3 ans à s’épanouir à l’école, vivre l’école avec autant de souffrance comme me le témoignent beaucoup trop de mamans qui pensent, parce que c’est leur premier, que c’est à elles et à eux de s’adapter, qu’il est normal qu’on les menace de ne plus accepter leur enfant s’il fait trop pipi dans son pantalon, je veux accompagner parents ET enseignants à accueillir les enfants de 3 ans en Petite Section tels qu’ils sont, avec bienveillance et encouragement.

L’entrée à la Maternelle est une marche immense que tous les enfants doivent franchir, seuls, et on oublie trop souvent les montagnes russes d’émotions par lesquelles ils vont devoir passer pour s’adapter. Etre enseignant(e) de petite section n’est pas qu’un métier, c’est une mission d’accompagnement, et trop d’enseignant(e)s sont à mille lieux d’imaginer – ou oublient – ce qui se joue pour ces tout petits enfants d’à peine 3 ans. Tendons-leur la main pour monter ensemble cette première marche dont ils se souviendront longtemps.

Julie Renauld Millet, Thérapeute systémique, Accompagnement parents/enfants, mère de 2 enfants de 3 et 5 ans

 

Coup de pouce aux enseignants

Le ministre de l’Education a de grandes ambitions pour nos enfants, et nous aussi! Et si vous pensez qu’il est plus facile de les déclarer que de les réaliser, nous avons des outils pour vous y aider.

Dans son courrier d’été adressé aux enseignants, Jean-Michel Blanquer leur confie : « Vous exercez la mission la plus noble qui soit, celle qui consiste à élever chaque enfant au meilleur de lui-même, par-delà et à travers toutes les différences et même toutes les difficultés. (…) Notre ministère est d’abord et avant tout celui de l’idéal. Nous avons tous choisi nos missions parce que nous croyons aux vertus de l’éducation pour que chaque personne se réalise. (…) Notre engagement, notre ouverture, notre bonne volonté, notre exigence bienveillante ont valeur d’exemple pour les enfants et adolescents dont nous avons la responsabilité. Amener chaque élève au meilleur de lui-même, tel est le sens que nous donnons à l’excellence. »

La Discipline Positive, telle qu’elle est proposée dans les écoles en France, permet d’accompagner les équipes pédagogiques dans cette recherche d’excellence, d’exigence bienveillante et d’éducation grâce à des outils concrets et efficaces. L’un des outils est le Temps d’Echange en Classe :

  • Les Temps d’Echange en classe : l’enseignant réunit tous ses élèves autour d’un agenda (projet ou problématique rencontrée avec un ou plusieurs enfant(s)). Dans un 1er temps, les enfants assis en cercle, sont invités à remercier chacun de leurs camarades pour quelque chose qu’ils ont dit ou fait. Cela permet de mettre tout le monde dans une atmosphère positive et généreuse. Puis la problématique est exposée, exemple : « aujourd’hui nous faisons ce temps d’échanges pour aider Aimeric à se concentrer en classe ». Tous les enfants, grâce à un bâton de parole, propose une solution, chacun à leur tour, et toutes les solutions sont écrites au tableau, de la plus  loufoque à la plus réaliste. Ensuite, l’enseignant demande aux enfants, pour chacune des solutions, si elles sont respectueuses, aidantes et reliées au sujet. Puis, le groupe choisit la ou les solution(s) à tester. Il est ici essentiel de faire participer tout le monde, de ne rien imposer, de faire émerger le plus possible de créativité.
  • Le grand bénéfice du Temps d’échange en classe est de ne laisser personne sur le côté, de solliciter chacun des élèves, se sentant ainsi importants, respectés, valorisés. Quelle que soit la problématique, celle-ci implique bien souvent plusieurs enfants, de façon directe ou indirecte. Même si nous cherchons, ici, des solutions pour aider Aimeric, celles-ci aideront toute la classe. L’enfant se sentira entouré et chacun pourra reconnaître que s’il est en difficulté, la classe se mobilisera pour lui.
  • Nous leur inculquons des valeurs aussi importantes que la coopération, l’altruisme, la réflexion, etc.

Cet outil parmi d’autres peut être enseigné par les formateurs en Discipline Positive dans les écoles.

Les nombreux outils et activités proposés par la Discipline Positive répondent à des difficultés telles que les conflits dans la classe ou dans la cour, le harcèlement, les perturbateurs chroniques, les enfants en retrait, l’agitation répétitive, etc.

Il existe autant de missions d’accompagnements qu’il y a de problématiques ou de projets éducatifs. Nous sommes là pour vous écouter et vous proposer la solution la plus adaptée.

Pour en savoir plus et poser vos questions : julie.renauld.millet@gmail.com

Formatrice en Discipline Positive Parents et Personne ressource dans les écoles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parents et Enseignants dans le même bateau

Je rêve d’un monde où la discipline positive serait enseignée aux enseignants, d’abord, puis à l’école et dans les famille. Un monde où tous ceux qui auraient intégré les bienfaits et l’efficacité de la Discipline Positive oeuvreraient conjointement… Enseignants, pères, mères et pourquoi pas grands parents…!

Les Ateliers Parents que j’anime attire beaucoup de mamans et peu de papas. J’en ai fais moi-même l’expérience au départ, il m’a fallu trouver quelques arguments choc pour y embarquer mon mari. Voici les miens :

  • Tu passes 7 soirées avec ta femme, planifiées, avec baby sitter réservée
  • Nous gambergeons sur un sujet d’avenir … nos enfants!
  • Nous allons glaner ensemble des outils pour que nos enfants fassent moins d’histoires au moment du coucher, du repas, du bain, de partir à l’école, etc.
  • J’ai trouvé des ateliers en bas de ton bureau (possible uniquement dans Paris intra muros où l’offre est plus développée qu’en Province…!)

Banco, malgré son agenda surchargé, il a réussi à partager avec moi 6 séances sur 7, un exploit!

Car la Discipline Positive ne se raconte pas, elle se vit. Rien à voir avec une secte!! Mais la force de la Discipline Positive c’est faire l’expérience de nous mettre dans la peau de nos enfants quand ils vivent les situations conflictuelles ou inconfortables du quotidien. C’est ce qui, à mon sens, provoque les déclics qui nous font changer de posture et adopter une toute autre approche.

Il ne s’agit pas de construire à nos enfants un nuage bien doux, sans aucune contrainte, ni règle, ni devoir… il s’agit de leur donner les clefs pour les mettre en capacité.

Et lorsque nous mettons en place une éducation basée sur l’encouragement, que nous remplaçons les punitions par des solutions moins humiliantes et plus constructives, on aimerait bien qu’à l’école, l’enfant s’y retrouve et que le château de cartes construit par l’enfant à la maison ne s’effondre pas. Et oui, que dire à son enfant – à qui nous avons répété que la punition ne lui apportait pas grand chose et qu’il valait mieux s’éloigner pour respirer, changer d’activité, crier sur une peluche… – quand il rentre de l’école avec un paragraphe à recopier ou une colle pour faire ses devoirs…?

Les enseignants sont démunis, ils n’ont aucun cours de pédagogie avant de se retrouver devant 30 élèves – qu’ils aient 3 ans ou 25 ans. Or apprendre ou transmettre au groupe, cela s’apprend, ce n’est pas inné. Il me paraît totalement irresponsable d’envoyer un enseignant au front sans pédagogie, qui plus est, dans une banlieue difficile quand il n’a encore aucune expérience!

La Discipline Positive apporte aux enseignants, là encore, la chance de se mettre dans la peau de leurs élèves, qui, avant d’être des élèves sont des enfants, et à qui on ne peut dérouler un cours comme s’ils étaient tous égaux intellectuellement et affectivement. Se mettre dans la peau de l’enfant permet à l’adulte de réaliser à quel point le pouvoir de l’enseignant est tout puissant, vertical et peut-être terrifiant. Nul besoin de crier, d’être agressif ou tyran.

L’enfant-élève traverse une série d’émotions angoissantes et stressantes tout au long de sa journée de cours, du départ en retard de la maison le matin, au brouhaha de la cantine, en passant par le cahier bleu qu’il a oublié, ses nouvelles chaussures qu’il a mises alors qu’il avait sport, son goûter qu’il se fait piquer, sa récitation qu’il se sent incapable de déclamer devant les autres, son blouson qui n’est décidément pas celui à la mode et sa mère qui, ce soir, est en retard, comme hier et sans doute comme demain… Toutes ces pensées l’envahissent avant même qu’il ait sorti son stylo pour travailler.

L’enfant, dans son grand huit d’émotions quotidien, est censé apprendre, comprendre, restituer et réussir… sans bavarder et en restant bien assis… 

La Discipline Positive donne des clefs aux enseignants pour mieux comprendre la jungle dans laquelle vivent leurs élèves et pour mieux les accompagner tout au long de leur vie scolaire. « Un enfant réussit mieux lorsqu’il se sent mieux« , insiste Jane Nelsen.

Les activités sont proches de celles utilisées pour les parents, basées sur l’encouragement, la fermeté et la bienveillance. Les solutions sont bien souvent co-construites avec la classe, pour gagner en efficacité, autonomie et responsabilisation. L’enseignant peut les animer avec une personne ressource, membre de l’Association Discipline Positive France.

L’élève se sent mieux et l’enseignant aussi : il est considéré, écouté et accompagné.

Tout ceci contribue à une cohérence et une harmonie qui permet à l’enfant de se construire dans les meilleures conditions pour devenir un adulte responsable, autonome, respectueux et confiant. Dans un monde si bouleversé, c’est plutôt utile, non…?