Atelier : « Porno : parlons-en à nos enfants avant qu’Internet ne le fasse! »

Jeudi 10 mars à 20H en présence (Paris 16).

L’âge moyen des enfants qui ont accès à des images pornographiques est actuellement de 12 ans. Cela n’a pas d’incidence sur l’âge auquel ils auront leur premier rapport sexuel mais davantage sur leurs pratiques. Hormis ces dangers, nous répondrons à vos questions autour de l’addiction, de l’âge auquel nous pouvons leur confier leur premier téléphone portable, des réseaux sociaux, des jeux vidéos.

Témoignages de parents venus assister aux précédentes sessions :

Nous vous encourageons à venir en couple, car il s’agit d’un sujet familial et il est plus facile d’appliquer le cadre à deux .

Inscription par mail julie.renauld.millet@gmail.com

Prochains ateliers parents le 7 janvier via zoom et en duo de 20h à 22H le jeudi

J’ai le plaisir de co-animer les prochains ateliers parents avec Sarah Pirat qui transmet comme moi la Discipline Positive aux parents. Nous vous proposons d’aborder les thèmes communs à nos vies de famille : conflits, opposition, découragement, confiance en soi, écoute, respect mutuel, place dans la fratrie… grâce à un mélange de théorie et de pratique en se mettant dans la peau de nos enfants pour mieux comprendre ce qui se passe pour eux. Les ateliers sont répartis en 7 soirées de 2 heures (20H à 22H), et comme en témoignent les parents, le temps passe très vite. Nous sommes heureux de nous retrouver une fois par semaine pour revenir sur les difficultés rencontrées et découvrir de nouveaux outils pour les surmonter, sans bouger de chez vous. Suivre les Ateliers en couple est un vrai plus car cela permet d’avancer ensemble sur le même chemin. Les inscriptions sont ouvertes, vous pouvez réserver votre place en envoyant un chèque d’acompte ou virement de 100€.

Dates – 7 jeudis de janvier à mars 2021 :

Jeudis 7, 14, 21 et 28 janvier. Puis 4 et 11 février. Et enfin le jeudi 4 mars

De 20h à 22h

Inscription par mail julie.renauld.millet@gmail.com (vous recevrez le lien zoom quelques jours avant)

« Mon enfant ne veut pas dormir »

couv jpgA vous qui venez de raccompagner votre enfant dans son lit pour la 412ème fois à 21 heures, et qui avalerez, excédés, un dîner froid. A toi qui te relèves à 3 heures du matin dans le froid de ton appartement, qui viens de t’éclater le doigt de pied sur un lego pour calmer le cauchemar de ta cadette. A toi qui ne te souviens plus à quand date ta dernière nuit complète : mon guide parental sur les troubles du sommeil de l’enfant sort en librairie le 6 février 2020!

Dans la collection « Parents au top » des édition Eyrolles, ce guide est un recueil de témoignages, d’expériences, d’astuces, de réflexions à se poser quand nos nuits sont hachées ou que le coucher est un désastre. Vous avez tout essayé! Etre ferme, être cool, le laisser dîner avec vous, le laisser pleurer, pleurer avec lui, dormir dans son lit, le faire dormir dans le vôtre… résultat : vous êtes épuisés et à bout!

Le mot d’ordre est : déculpabilisez!

Observez, écoutez, accompagnez, respirez, et surtout sur-tout prenez soin de vous.

Extrait :

« Il y a la théorie et puis il y a la pratique. Certaines mères ont l’impression que leur bébé ne dort jamais ou appréhendent de le voir cumuler les siestes la journée de peur de ne plus trouver le sommeil la nuit. Et si l’enfant pleure quand on le couche ou qu’il se réveille au bout de seulement vingt minutes, que faire ? Autrefois on disait que pleurer permettait au nouveau-né de développer ses poumons. Aujourd’hui encore, on entend çà et là qu’habituer un bébé à être dans les bras c’est prendre le risque d’en faire un enfant tyran !« 

« Les pleurs font partie de la vie d’un nouveau-né. Ils sont plus ou moins intenses selon les enfants et peuvent être très pénibles à vivre pour leurs parents. « Les pleurs sont la première cause de maltraitance de l’enfant », rappelle le docteur Gueguen. Les parents totalement désemparés, stressés, excédés par ces crises de larmes quotidiennes ont besoin d’être accompagnés, d’apprendre à comprendre les pleurs pour mieux y répondre.

Avant au moins l’âge de 4 ans, l’enfant n’est pas capable de s’apaiser seul ni de gérer ses émotions. Quand on le laisse pleurer, des molécules de stress (cortisol et adrénaline) sont sécrétées. Or elles sont très toxiques pour son cerveau encore immature et peuvent, à terme, détruire des neurones.« 

Les mains réconfortantes de mon ostéo

IMG_9455Il n’y a même pas besoin de mettre de mots, l’image parle d’elle-même.

Ces mains se sont posées sur mes deux enfants alors qu’ils n’étaient encore que des embryons dont j’ignorais l’existence. Tout au long de mes grossesses elles m’ont permis de ré-équilibrer tout mon corps, d’apaiser les tensions du sommet du crâne jusqu’au sacrum. Jamais de maux de dos, de bassin, de tiraillements dans les jambes, aucune douleur n’a eu le temps de s’installer grâce à leur travail régulier, une à deux fois par mois.

Mes bébés in utero se sont fait bercer grâce à leur écoute active et leur totale bienveillance. Une semaine après ma sortie de la clinique elles nous ont aidés à nous remettre de nos accouchements naturels par voie basse. Gaspard est né en regardant le ciel, son crâne était légèrement en flexion vers l’arrière, ses mains lui ont permis de redresser son regard. Louise penchait sa tête toujours du même côté, les mains de mon ostéo lui ont permis de regarder droit devant.

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Mes enfant ont mieux bu, mieux digéré, parfois mieux dormi.

Ces mains-là détendent tous les noeuds du corps et de l’esprit à tous les moments de la vie. Des mains apaisantes, qui ne font jamais mal. Rien qu’à les regarder se poser sur le ventre de mes enfants, je sens que nous allons tous déjà mieux.

Julie Renauld Millet, thérapeute systémique et coach parentale

julie.renauld.millet@gmail.com

Cette boule dans la gorge

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Elle part du ventre, puis elle remonte le long de l’oesophage. Elle coupe la respiration, la salive. On a envie de l’expulser, alors les larmes montent et ça tire dans le cou. Je suis au milieu de la circulation avec mon bi-porteur. Si je pleure, je ne verrai plus rien. Alors je déglutis, je respire et j’avance.

C’est formidable de créer du lien avec ses enfants. Cette corde de tendresse et d’amour absolu qui nous tient bien serrés les uns contre les autres. Mais c’est une toute autre histoire de détendre l’élastique pour laisser nos amours franchir le portail puis la cour de l’école. Mon Dieu qu’il est difficile de voir partir mes enfants ce matin, chacun dans une nouvelle école. Tous mes souvenirs remontent. Ma première fois à l’école maternelle belge, ma première fois en CE2 au Maroc, ma première fois au collège, puis l’arrivée à Alger en 5è, puis l’évacuation vers Neuilly pour finir l’année, mon retour à Bruxelles, mon arrivée à Paris pour mes études. Bref toutes ces nouvelles écoles où il faut combattre sa timidité, prendre sur soi, aller vers les autres. On se sent seuls au monde, tout petits entourés de bâtiments qui font 100 mètres de hauteur. Vers qui aller? Qui va me sourire? Qui va me parler? Qu’est-ce que je vais faire si je suis perdue? Est-ce que je n’ai pas oublié des affaires? Comment s’appelle ma maîtresse? Qu’est-ce que je fais si personne ne me parle de la journée? Que faire si cela dure 2 mois hormis pleurer tous le soirs comme je l’ai vécu à Alger?

Ce matin, devant le portail de l’école, je vois mon petit bonhomme de 5 ans et demi se décomposer, me dire qu’il est trop fatigué pour aller à l’école, ses larmes le submerger. Autour de nous tout le monde se connaît, les mères sont enthousiastes de se retrouver. Elles discutent, s’installent au café d’en face. Quelles joie et bonne humeur autour de nous qui sommes… seuls au monde, d’une tristesse infinie, entourés de ces bâtiments qui font 100 mètres de haut.

Il y a surement d’autres nouveaux élèves dans cette école, mon fils n’est certainement pas le seul. Ce serait tellement formidable que les nouveaux soient entourés les premiers jours, guidés, accompagnés, accueillis. Il suffit de quelques jours, et très vite ils ne seront plus nouveaux. Mais ces quelques jours sont tellement cruciaux et douloureux.

Oui c’est sûr, il y a pire souffrance, pire douleur. Oui mais ce sentiment-là a creusé son sillon pour être encore aussi envahissant 30 ans plus tard!

Alors sans doute y a t-il des enfants qui foncent en courant à l’école, nouvelle ou pas. Des enfants qu’on fait descendre de la voiture et à qui on fait un coucou de la main. Des mamans qui partent le nez au vent. Et à cet instant bien sûr je les envie un peu.

Ma fille aussi est dans une nouvelle école, mais elle, je la sens plus tenace, plus enthousiaste. Je l’accompagne avec autant de tendresse et la rassure au maximum mais je sais que cela va bien se passer pour elle.

Gaspard, lui, c’est mon clone. Je le réalise chaque jour un peu plus quand je le regarde et l’écoute. Comme moi il ne remplit aucun de ses pantalons, et pour cause, il n’a jamais une faim de loup. Une sensibilité à fleur de peau. Cette nuit je n’ai pas dormi, il est venu dans mon lit à 5H45. Et ce matin je lui dis « laisses tes lèvres tranquilles, elles sont toutes abîmées« , et à peine prononcé cette phrase je me réalise que je suis en train de pincer mes lèvres aussi forts que je serre sa main!

Cette boule dans la gorge c’est toute l’énergie de solitude, de tristesse et d’anxiété que j’ai absorbée ce matin, qui est passée de lui à moi, de moi à lui. Tout est remonté. Tout redescendra surement. Il sera enthousiaste quand j’irai le chercher et demain matin, je devrai sans doute remettre de l’énergie pour lui donner le courage d’affronter les premières marches.

Le lien crée aussi de la souffrance, c’est le revers de la médaille malheureusement!

J’espère de tout mon coeur qu’un jour, dans toutes les écoles, on accueillera les nouveaux élèves, ils seront parrainés, ils auront un ou deux guides, on leur tendra la main. Je suis certaine que dans toutes les écoles, il y a des enfants qui seraient ravis d’endosser ce rôle. Il suffirait que le directeur ou la directrice se souvienne de ces premiers moments dans la cour ou comprennent à quel point cela peut être difficile pour certains. Et non ça ne forge pas le caractère, ça n’endurcit pas, ça ne permet pas de devenir meilleur. Je suis convaincue que si je m’étais sentie un peu plus accueillie lors de toutes ces premières fois, ce serait moins douloureux de le revivre en écho à 37 ans… J’encourage beaucoup mes enfants à sourire aux nouveaux quand ils n’occupent pas cette place, à aider les plus petits. A tel point que ma fille hier m’a dit « mais maman, la maîtresse va me gronder si c’est moi qui dit à Victor ce qu’il doit faire » quand je l’invitais à aider un petit qui pleurait. Chacun sa place, certes, mais nos enfants gagneront beaucoup à créer du lien entre eux, même si parfois, c’est un peu coûteux.

Julie Renauld Millet, thérapeute familiale

julie.renauld.millet@gmail.com

La réponse est en eux

IMG_3820Je suis fascinée par le pouvoir de l’observation de son enfant. En ce moment, je répète à mon fils de bientôt 6 ans, lorsqu’il essaie de déchiffrer un mot de son livre en regardant le ciel, que la réponse est dans son livre. S’il veut lire un mot, il n’a rien d’autre à faire que regarder ce mot. Et pourtant, comme c’est un intuitif, il a envie de relever la tête pour y chercher des liens, des images, des correspondances… bref, tout ce que moi je ne vois pas et auquel je n’aurai jamais accès! Et bien pour les enfants c’est exactement pareil.

Louise, 4 ans, est en train de coller des vignettes dans un album avec son papa et son grand frère. Je suis dans la cuisine et j’entends le ton monter. Son papa explique à Louise que la vignette qu’ils viennent de coller est bien à sa place. Son grand frère lui montre que la vignette porte le même numéro que celui de la page concernée. Tous s’acharnent à raisonner, à détailler la logique, la réalité des faits. « Mais je t’assure Louise que c’est la bonne vignette! Mais enfin, je suis ton père, fais-moi confiance!« . Et Louise de continuer à s’opposer, et à tenter de décoller cette vignette par tous les moyens. Plus les garçons l’en empêchent, et plus Louise s’énerve. La colère monte, le ton aussi. Mon mari décide de tirer la sonnette d’alarme et m’appelle pour que je les sorte de cette impasse! Peut-être que moi, j’aurais le bon code d’accès pour le lui faire comprendre… De loin, je ne sais pas ce qui se joue. Je comprends juste qu’ils sont tous très énervés.

J’arrive sur les lieux de l’agacement collectif, je commence par mettre l’album et les autocollants en face de ma fille, et non pas devant son père et son frère. Ce sont les siens, c’est elle qui doit être aux commandes. Et je demande à Louise très calmement, sans aucun préjugé : « Qu’est-ce que tu veux faire avec cette vignette?« . Elle me répond tout aussi calmement et clairement : « Je voulais la coller moi-même!« .

On la décolle ensemble, elle la recolle toute seule, et l’affaire est classée.

« Je voulais la coller moi-même »

Que s’est-il passé? Les garçons et Louise n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Ils s’imaginaient que Louise voulait coller cette vignette ailleurs, donc ils lui prouvaient par A+B qu’elle avait tort. Or elle voulait juste la coller elle-même. Et c’est très souvent le cas. Parfois il suffit de les laisser faire pour faire redescendre la pression. Plus on les laisse autonomes, mieux ils se sentent exister. Pour certains parents (ou éducateurs) c’est très difficile. Il arrive de se laisser emballer par la construction d’une tour de Lego, et de ne pas voir que depuis quelques minutes, nous sommes seuls à jouer, alors que notre enfant a quitté la pièce…

Encore une fois, il est essentiel de ne pas « faire pour » ou essayer de « faire mieux », mais déjà de « faire avec ». En lien, en connexion. Il a suffit que je me connecte quelques secondes avec Louise, que je la laisse s’exprimer jusqu’au bout, pour dénouer la pelote. Et ma fille me fait énormément travailler dans ce sens, car si on ne la laisse pas s’exprimer jusqu’au bout, elle monte tout de suite dans les tours. Or on gagne beaucoup de temps à la laisser finir sa phrase plutôt qu’à lui imposer notre idée.

La réponse est en eux!

Julie Renauld Millet, thérapeute familiale

julie.renauld.millet@gmail.com