Mon enfant est différent (1)

IMG_1487Qu’est-ce qu’un enfant différent dans une société où tout être est unique et riche, dont les valeurs se révèlent chaque jour et qui, tout au long de sa vie, évolue, grandit, apprend, grâce à lui, à ses rencontres, à son environnement?

Je vais évoquer dans cette série d’article les enfants qui souffrent de leur(s) différence(s), ceux pour qui la différence est parfois une lutte, un combat quotidien. Ceux que les talentueuses Audrey Akoun et Isabelle Paisseau nomment les « Zatypiques » (aux éditions Leduc.s)

Dyslexiques, Dyspraxiques, Dysphasiques, Dyscalculiques, Haut Potentiel, Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité…

Les fameux « Dys », HP et autres TDA/H, on en entend beaucoup parlé, mais qui sont-ils? de quoi souffrent-ils? Est-ce irrémédiable? et est-ce contagieux…?

Contagieux pourquoi? Parce que parfois, dans les cercles de parents, quand un premier parent explique que son enfant est précoce, tout à coup, beaucoup de parents se sentent aussi concernés, parfois à raison et parfois sans vraiment d’éléments tangibles. On peut avoir l’impression de croiser des enfants précoces ou TDA/H à tous les coins de rue ou dans tous les dîners en ville…!

Et c’est là le point de départ. Nos enfants sont nos merveilles, les plus doués au monde, ils sont surement très en avance sur certains points d’ailleurs, très agités aussi parfois, très brouillon, peu soignés, maladroits, paresseux… mais ils ne souffrent pas tous d’une différence si marquante, que cela les empêche d’avancer sans lutter. Et pour le savoir, on se compare, on regarde les autres, on écoute les conseils, on regarde en arrière, on lit… et puis un jour on fait un diagnostic (quantitatif ET qualitatif avec un spécialiste) et l’on sait.

  • L’hyperesthésie de l’enfant atypique

A partir de ce jour, nous comprenons pourquoi notre enfant est hypersensible, une véritable éponge émotionnelle – car c’est ce qui caractérise tous ces enfants différents. Pourquoi une étiquette qui gratte dans le cou devient un tapis de fakir, pourquoi si les pommes de terre ne sont pas grillées de chaque côté, elles sont considérées comme crues et donc immangeables, pourquoi la lumière de la salle de bain lui semble aveuglante, pourquoi si sa soeur chante à côté ce n’est autre qu’une Castafiore…

  • Vivre avec et ne plus vivre contre

L’enfant atypique sent et ressent le monde puissance 1 000. Son odorat, sa vue, son toucher, son goût, son ouïe sont hyper développés. Ses capteurs sont sans cesse en éveil et ne le laissent jamais en paix. Souvent, il le communique par ces mêmes sens : il crie, il manifeste du dégoût, il se bouche le nez… Ses réactions nous paraissent disproportionnées. Et s’il y a bien une chose dont il a besoin, c’est d’être écouté, entendu et compris. Et s’il y a bien une chose que la société, l’entourage ont bien du mal à lui donner c’est cette compréhension, cette tolérance et cette attention. L’enfant atypique prend beaucoup d’énergie, à nous, mais à lui d’abord. Il compense. Sans cesse il se dit « je sens bien que je suis différent, ce n’est pas normal, pourquoi? et comment puis-je rejoindre ce cercle de gens pas comme moi…? »

Il est anxieux, d’où son besoin de sécurité permanent, et ses difficultés d’endormissement, de s’alimenter parfois, de se concentrer, de travailler. Ses idées foisonnent dans sa tête, au risque de ne jamais s’arrêter. Le cerveau de l’enfant à haut potentiel ou hyperactif n’a pas de bouton OFF.

Il voudrait bien mais il ne peut point, comme dirait l’autre. Et ce n’est pas de la mauvaise volonté, un manque d’effort, un caprice. Son cerveau fonctionne différemment, réagit de façon disproportionnée aux stimuli sensoriels. Les causes sont multifactorielles, on parle de génétique (et d’hérédité), d’environnement, d’alimentation… L’alimentation car les glucides ont une incidence sur le comportement des enfant souffrant de troubles de l’attention, par exemple.  La BD de Lynda pourra vous éclairer à ce sujet.

Il existe heureusement des outils, des astuces, un accompagnement, qui vont lui permettre de vivre avec et ne plus vivre contre. Car, en général, ces troubles ne disparaissent pas mais l’enfant apprendra à les apprivoiser pour vivre heureux.

(La suite à venir)!

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